Afin de mieux mettre en évidence la manière dont les technologies Blockchain peuvent être utilisées pour le bien social, l’UNESCO, la Chaire UNESCO « Innovation, transmission et édition numériques » de la Fondation Maison de Sciences de l’Homme, et l’Université Paris 8 ont co-organisé une conférence de haut niveau intitulée « Blockchain : pratiques et perspectives » le 17 mai 2019 au Siège de l’UNESCO.

La conférence, articulée autour d’échanges multipartites, institutionnels, entrepreneuriaux et scientifiques, a été l’occasion de discussions interdisciplinaires entre chercheurs et praticiens de l’informatique, des sciences humaines et sociales, de l’économie et du droit. Un accent particulier a été mis sur les cas de pratiques en donnant la parole aux porteurs de projets Blockchain publics et privés.

Qu’est-ce qu’une blockchain ?

La blockchain est « une chaîne de registres répartis sur un réseau, robuste dans sa simplicité non structurée, difficile à modifier pour un attaquant sur le plan informatique, que personne ne peut contrôler mais que tout le monde peut voir, et qui peut connecter un individu avec un autre individu sans abandonner la confiance à un tiers ou à une autorité centrale » (source : un-blockchain.org). L’essor de la technologie blockchain, sur la base de la désintermédiation et de la non-centralisation, ouvre la voie à des opportunités de changement inédites dans de nombreux domaines de la société et de la gouvernance. Un écosystème de solutions transactionnelles et opérationnelles est en cours d’élaboration, avec le potentiel de bouleverser les structures de pouvoir économique existantes et de construire des sociétés du savoir plus inclusives.

 

Pour aller plus loin :

  • Le glossaire sur la Blockchain, distribué lors de la conférence.
  • Matthieu Quiniou « Investir et se financer avec la blockchain », Editions ENI, novembre 2018, 252 pages.
  • Matthieu Quiniou et David Richard, « Droits en mutation », publié aux éditions de l’Immatériel avec le soutien de l’Association Française des Docteurs en Droit (AFDD), mai 2018.

Lancée à l’occasion des 100 ans du second prix Nobel de Marie Curie, prix Nobel de chimie, et présentée à Mme Hélène Langevin, petite-fille de Marie Curie, à l’institut Pierre et Marie Curie en 2011. Application destinée au grand public, elle reprend en partie les contenus déjà disponibles et validés sur le site web réalisé par le programme de recherche LEDEN : mariecurie.science.gouv.fr

L’idée est de faire connaître la vie de Marie Curie, d’aller au-delà en parlant du contexte historique de l’époque, des découvertes scientifiques, mais aussi de présenter des portraits de femmes qui ont marqué l’histoire des sciences et une chronologie sur les droits des femmes.

Conception & Réalisation : Nicolas Amendola, Lazhar Barkaoui, Fatiha El Mouktafi, Baptiste Gimonnet, Clément Larrivé, Stéphane Pérès, Raphaël Velt.

Master CEN – Université Paris 8
Promotion 2011

 

Dans le cadre de son partenariat avec Sisygambis, la chaire UNESCO ITEN accompagne l’artiste Christine Coulange et son équipe dans sa réflexion autour de la conservation, de l’archivage pérenne et de la valorisation culturelle par le numérique de son immense travail de création regroupant des milliers de photographies et plusieurs centaines de vidéos artistiques et ethnographiques, issues de leur voyage de la Méditerranée à l’océan Indien. « Sentir le cœur des hommes et l’esprit des lieux. »

La chaire UNESCO ITEN veille à souligner l’importance du respect des normes internationales en matière d’indexation de données (photographiques, sonores et vidéos), mais interroge aussi la possibilité d’un enrichissement des contenus par la communauté et leur accessibilité via le multilinguisme. Elle apporte en particulier son expertise sur la médiation culturelle par le numérique. Ce partenariat s’enrichit mutuellement au cours de projets menés conjointement.

Par exemple, lors de l’accompagnement à la création d’une plateforme webdocumentaire avec l’Institut du Monde Arabe :

« Ce webdocumentaire évolutif et multilingue vous embarque dans un voyage immersif : images sonores de ports contemporains où se mêlent les temps, les cultures et les langues. À travers les marchés, les récoltes marines, les modes de navigation, les échanges marchands mais aussi spirituels, on lit toute une his-toire : celle de l’espace, du paysage et des actions quotidiennes, celle du commerce des esprits autant que des denrées. Gestes et regards de transit, de convivialité, de coexistence dont Sisygambis suit la piste avec l’aide d’artistes, ethnologues, historiens, et de multiples spécialistes. Au cours des siècles, les Arabes furent très influents sur ce parcours. C’est pourquoi l’Institut du Monde Arabe s’est associé à Christine Coulange – Sisygambis pour restituer à travers ce webdocumentaire, une vision respectueuse des peuples, de leurs racines et de leurs présents mais aussi une vision expérimentale : les images et les sons recueillis sont mixés en interaction avec les compositions musicales de Sisygambis.»

Extrait de http://les-ports.sisygambis.webdoc.imarabe.org

Le design des interfaces est inspiré de la charte graphique créée par des étudiants du Master CEN lors de leur projet autour de Sisygambis.

Points forts du projet :

• Montrer la diversité culturelle du monde des Suds.

• Structurer les séquences vidéos et photographiques autour du voyage de Sisygambis au sein d’une plateforme évolutive.

• Pérennité, interropérabilité et accessibilité des contenus.

 

Imaginée par un étudiant du master CEN à l’occasion de l’Année de la physique et dans la continuité de son projet de fin d’année sur Marie Curie (voir le projet  » Marie Curie, femmes de sciences  » pour tablettes & smartphones), cette application permet de découvrir quelques unes des expériences de chimie que nous pratiquons dans la vie quotidienne.

C’est par exemple l’expérience de la vinaigrette qui est proposée à l’utilisateur. Les composants moléculaires de l’huile et du vinaigre se repoussent naturellement. L’application utilise à bon escient toutes les fonctionnalités du smartphone.
Le zoom : l’utilisateur zoome à l’aide de deux doigts jusqu’à l’étape moléculaire.
L’accéléromètre : le fait de secouer le smartphone oblige les composants à se mélanger.
« Glisser/déposer » pour faire entrer en contact deux éléments.

L’application, dédiée aux jeunes principalement, leur permet de réaliser de façon virtuelle les expériences de chimie de tous les jours (savon > saponification, etc).

Conception & Scénarisation : Raphaël Velt.
Master CEN – Université Paris 8
Promotion 2012

 

Le Musée de Mayotte (MUMA)

A l’automne 2016, Christine Coulange entame une résidence artistique de trois ans à Mayotte, avec le soutien de la direction des Affaires culturelles de l’île, pour développer notamment un webdocumentaire associé à une plateforme collaborative multilingue intégrant les langues d’outre-mer dont le prototype a été présenté en octobre 2016 au colloque « Humanisme numérique », organisé par la chaire UNESCO ITEN, et lors des Journées du patrimoine à Mayotte.

Les photographies et vidéos, produites par Christine Coulange dans le cadre de sa résidence de création, seront intégrées au centre de ressources du Musée de Mayotte (MUMA), actuellement en cours de préfiguration. La chaire UNESCO ITEN est associée à la réflexion visant à choisir la plateforme adaptée aux besoins du futur musée, consacré à l’environnement, l’histoire, la culture ainsi qu’aux traditions de l’île, et dont la visée est de présenter et d’expliquer l’identité mahoraise, si particulière, dans son contexte swahili et indo-océanique, à des fins éducatives, culturelles et touristiques.

Parmi les axes forts de l’accompagnement des différents projets à Mayotte par la chaire Unesco ITEN, on peut citer une assistance à la maîtrise d’ouvrage et à la pratique des publications électroniques de documents composites (vidéo, audio et web) dans les langues locales, ainsi que la mise en place d’outils de publications multilingues. Des expérimentations ont notamment été menées autour du sous-titrage de vidéos sur des plateformes communautaires et sur des publications web textuelles en Schimaore et Kibushi, ainsi que dans le cadre du développement d’un audioguide téléchargeable sur smartphones expliquant « l’histoire du rocher de Dzaoudzi » en Schimaore et Kibushi, deux langues parlées à Mayotte.

Ces actions vont se prolonger dans le cadre d’accords de collaboration entre les acteurs locaux de Mayotte, le MUMA, le CUFR de Mayotte et l’Université Paris 8.

Points forts du projet :
• Création d’une plateforme collaborative et multilingue pour le MUMA.
• Multilinguisme qui soit le reflet de l’homme dans toute sa diversité en le plaçant au coeur des systèmes d’information.
• Audioguide pour smartphones en Shimaoré et en Kibushi, deux langues parlées à Mayotte.
• Sous-titrage multilingue des vidéos.

Parmi les partenaires du projet :

 

Le monde culturel a vu des changements significatifs dans ses stratégies de communication et de médiation. Nombreuses sont les institutions culturelles qui disposent de sites web, d’applications mobiles, et en leur sein, de technologies de puces RFID ou de Codes QR, en passant par la réalité augmentée ou les tables tactiles. Cet engouement nous questionne sur l’usage de ces technologies, le type de contenu qu’elles supportent, ainsi que sur l’adaptation de ce contenu aux nouveaux dispositifs. Comment l’usage des technologies innovantes contribue-t-il à la valorisation des collections muséales ? Quelles techniques et quelles contraintes impliquent-elles ? Dans le cadre d’un partenariat entre le musée Rodin et la chaire ITEN, l’équipe étudiante a été amenée à imaginer son propre dispositif novateur pour l’hôtel Biron. Après une veille et un travail de recherches et d’archives sur Auguste Rodin, l’équipe étudiante a pris position sur les œuvres à valoriser. Leur projet témoigne d’une réelle volonté d’interagir avec le visiteur et de lui faire partager les gestes liés à la pratique de la sculpture. La charte graphique a été conçue en accord avec celle du musée Rodin.

Conception & Réalisation : Charlène Pouteau, Sarah Pardon, Pauline Sallé-Osselin, Pauline Callois.
Master CEN – Université Paris 8 – Promotion 2013
En partenariat avec le musée Rodin.

Revivez le voyage de Sisygambis. Deux artistes vidéastes et musiciens partent, caméra en main, faire le voyage de la Méditerranée à l’océan Indien, avec un but précis : explorer et comprendre les musiques de transe d’autres cultures. Le webdocumentaire autour de l’aventure de Sisygambis, imaginé par l’équipe étudiante, permet d’explorer l’univers du projet artistique de Christine Coulange et de découvrir les pays en naviguant au sein des interviews filmées, vidéos-concerts et textes explicatifs.

Grâce à l’application mobile, l’usager peut écouter les musiques de transe de la base de données et les rechercher par pays, par instrument ou mot clé. Le projet a été conçu en déploiement crossmédias pour une optimisation de la consultation des contenus, avec des fonctions de partage sur les réseaux sociaux. Il a en partie nourri notre réflexion sur les plateformes de vidéos enrichies.

 

Conception & réalisation :
Ilham BELKADY, Aura RODRIGUEZ et Rocio VAN DAM.

Master CEN – Université Paris 8 – Promotion 2016

 


« Verso » maille la ville et les sujets qui la concernent : vie quotidienne, mobilité, économie, etc. L’équipe étudiante a imaginé « Verso » tel un moyen de redynamiser la ville (notamment Saint-Denis), lui offrant un socle commun à la solidarité et à l’entraide. « Verso » souhaite poser les bases d’un mieux « vivre ensemble » : une meilleure gestion de la ville, un urbanisme plus respectueux de l’environnement, une véritable justice sociale. La proximité et la participation sont au cœur du dispositif, avec l’envie de tisser une réelle mixité entre les habitants en créant du contact (grâce aux initiatives, aux cartes, etc.).

« Verso » n’est pas seulement un projet crossmédia (site internet et application mobile), il est à l’origine d’actions concrètes qui peuvent avoir des bénéfices à long terme. « Verso » n’est pas seulement un dispositif de médiation territoriale mais un véritable outil de participation, d’appropriation de la ville par le dialogue, l’échange, le contact, la mobilité. Car dialoguer est l’une des premières étapes du jeu démocratique.

Le projet se base sur l’idée de crowdsourcing et de crowdfunding. Mais contrairement au crowdfunding, ce ne sont pas des financements qui sont recherchés mais des moyens humains et matériels. L’équipe étudiante a détourné l’aspect économique mettant en place plutôt un système de dons, de mobilisation des talents et savoir-faire de chacun. Le but est de laisser les habitants créer leur propre initiative. Les pro-jets peuvent apporter de la convivialité (ateliers de cuisine, groupes sportifs, etc.), favoriser l’échange de compétences (bricolage, cours de langues…), mais aussi travailler à des choses plus complexes (créer une association, une ressourcerie, un repair café, organiser de l’achat groupé, etc.).

L’équipe étudiante a conçu et réalisé un outil maniable et évolutif, mais ce sont maintenant aux habitants et usagers, aux associations et institutions de le porter pour « profiter de la ville autrement ».

 

 

Conception & Réalisation : Bastien Gaboulaud, Florence Jeevaranjan, Antoine Nguyen, Han-Qing Wang, Ingrid Wlazlo.

Master CEN – Université Paris 8
Promotion 2016

 

L’équipe étudiante, qui avait imaginé le projet « Verso » au cours de leur Master CEN 1 (voir le projet « Verso »), a souhaité prolongé sa réflexion sur la thématique de la ville numérique en Master 2. Ils ont rêvé d’une smart city qui soit citoyenne, écologique et poétique, et l’ont surnommée « Ludicité ».

Scénario projectif d’une ville du futur, la vidéo du projet évoque une déambulation poétique où le personnage principal, Laura, rencontre et utilise des dis-positifs participatifs et solidaires à vocation écologique mais pas seulement…

Laura fait par exemple la connaissance de « Monsieur Panda », une poubelle ludique de tri sélectif, objet connecté qui interagit avec les actions des usagers via la diffusion d’images et d’informations. Au square, elle utilise un vélo qui produit l’énergie dont elle a besoin pour recharger son téléphone mobile et fait un dépôt solidaire dans un arbre-mobile mécanique, un concept de ressourcerie suspendue, où chacun peut laisser à d’autres un livre, un objet dont il ne se sert plus. Laura crée un joli poisson virtuel au sein d’aquariums numériques, une installation poétique présentée sur une place publique et ouverte aux participations. Elle modifie l’intensité des lumières qui illuminent un ensemble de bassins d’eau multicolores. L’occasion, pour elle, de recevoir des informations sur la qualité de l’air et des eaux pluviales dans sa ville.

Dans un jeu subtil et léger, la scénographie numérique réenchante le quotidien. La vidéo se termine sur une série d’interfaces issues de l’application mobile du projet.

Conception & Réalisation : Bastien Gaboulaud, Florence Jeevaranjan, Antoine Nguyen, Han-Qing Wang, Ingrid Wlazlo.

Master CEN – Université Paris 8
Promotion 2017

Le contenu éditorial du projet « Papiers bavards »est basé sur le travail documentaire d’étudiants de Paris 1 autour de six immeubles, ainsi que sur un dossier de recherche sur l’environnement du Marais de deux étudiantes en Master Recherche à l’Institut d’Urbanisme de Paris (Université de Créteil). Ces recherches, réalisées à l’occasion des 50 ans de la loi Malraux, en partenariat avec le Musée Carnavalet, ont mis l’accent sur le vécu social et l’ambiance du quartier (analyse de l’évolution du paysage urbain, interviews, photos d’époque).

Le dispositif numérique, réalisé par les étudiants de Master CEN, a été installé lors de l’exposition « Le Marais en Héritage– 50 ans, la loi Malraux » (nov. 2015 – fév. 2016). L’équipe étudiante CEN a réalisé une maquette papier des principales rues du quartier. Le papier a été choisi pour son caractère altérable et la symbolique qu’il peut représenter. En effet, c’est un support de correspondance, de souvenirs, qui se transforme et se réinvente au fil du temps. À la façon d’un décor de théâtre, les éléments évoluent. Le caractère changeant du papier autorise à jouer du décor pour faire le lien entre les époques tel un tableau en construction, s’affranchissant ainsi d’une représentation réaliste. Le théâtre de papier devient la scène de la biographie des hôtels particuliers.

Conception & Scénarisation : Deborah Galopin (éditrice), Valentine Giret (éditrice et motion designer), Chloé Riffault (graphiste et illustratrice), Antoine San Segundo (graphiste et motion designer), Elena Spurrier (graphiste et illustratrice).
Master CEN – Université Paris 8Promotion 2015

En partenariat avec Paris Musées et le Musée Carnavalet.
Sur la base de recherches documentaires d’étudiants de Paris I et de l’Institut d’Urbanisme de Paris.