Interfaces intelligentes documentaires : nouveaux accès aux archives
Aujourd’hui, très souvent présentées sous forme de listes, les interfaces de résultats de recherche ne hiérarchisent pas les données et n’articulent pas les contenus entre eux. Les textes ne rencontrent pas les images, ni les vidéos, ni les enregistrements sonores. Le lecteur n’a souvent aucune chance de se faire une idée générale, voire pertinente, d’un sujet en parcourant rapidement une simple page de résultats de recherche.
Comment ré-inventer la médiation par le numérique ? Et plus largement comment valoriser les collections documentaires ? Comment par le biais d’algorithmes et du design d’interfaces pouvons-nous offrir aux publics les meilleures chances d’articuler les médias (textes, images, vidéos, enregistrements sonores, etc.) de façon orchestrée, pertinente, intelligente et cela, sur tous types de supports ?
Dans son ouvrage Palimpsestes, Gérard Genette développe sa théorie de la « transtextualité », qui analyse tous les rapports qu’un texte entretient avec d’autres textes. Ce concept pris au sens large résonne aujourd’hui plus largement avec l’hypertexte, la transversalité avec d’autres documents. Relier un texte à d’autres écrits mais aussi à des œuvres, des cartes, des chronologies illustrées, etc.
Si les vidéos sont placées en regard des publications concernées, enrichies par des photos d’archives appropriées, étayées par des citations, cela construit un discours et donne une épaisseur aux documents consultables. Même si un index de l’ensemble des contenus est à tout moment consultable, la page de résultats devrait pouvoir mettre en scène ces documents de façon plus contextualisée. Car pourquoi numériser tant de fonds, de documents s’ils ne sont remontés à bon escient au bon moment ? L’éparpillement n’est-il pas déjà une perte ? Le numérique ne pourrait-il pas offrir plus qu’un catalogage dont l’usage semble parfois réservé aux experts ?
Questions de recherche :
• Comment faire dialoguer les bases de données entre elles ?
• Comment structurer une interface de résultats de recherche ? Et pour quels publics (du scolaire à l’universitaire) ?
• Quelles sont les potentialités des algorithmes ? Peut-on envisager une suite d’algorithmes qui se déclenchent au fur et à mesure, en ricochets, à partir des mots clés rencontrés ?
• Comment montrer des corpus de documents complexes à l’aide de la datavisualisation ? Ou comment représenter l’épaisseur des fonds documentaires et leur articulation ?
• Comment articuler les contenus entre eux de façon hiérarchisée et pertinente ? Quels peuvent être les invariants d’une recherche documentaire ?
• Quel design pour quel type d’interfaces documentaires ? Comment redécouvrir le plaisir de feuilleter, d’effleurer ou d’approfondir ?
• Lorsque le design devient didactique… Le design structure, hiérarchise. Il conduit (voire conditionne ?) la lecture.
Data & Musée : le big data au service du secteur culturel
Le projet
A l’instar de nombreux secteurs, le milieu culturel se dote aujourd’hui d’outils de mesure de performance et de pilotage de son activité via la ‘data science’, la science des données. Cette discipline commence tout juste à s’inscrire dans les pratiques des institutions culturelles françaises, conscientes aujourd’hui de la nécessité de maîtriser leurs données.
Pourtant, si les établissements collectent individuellement leurs données, aucune initiative n’avait encore été lancée pour agréger et analyser l’ensemble des données des musées et monuments du territoire : un visiteur du Louvre n’est-il pas aussi un visiteur de la Tour Eiffel ? Mieux, un visiteur satisfait de son parcours Moyen-Age au Louvre n’est-il pas un futur visiteur pour les remparts et la vieille ville de Carcassonne ? C’est le pari du projet Data & Musée.
Une fois réunies, ces données présenteraient de réels intérêts pour les institutions comme pour les visiteurs, notamment pour l’établissement d’analyses de la consommation du bien culturel en France, pour la mesure du positionnement de chaque institution ou encore pour proposer aux visiteurs une plus grande personnalisation de leur relation à chaque institution.
Le projet Data & Musée propose ainsi un territoire d’expérimentation et de réflexion sur l’analyse des données par les institutions culturelles, et la façon dont ces données peuvent les accompagner dans leur évolution.
Le projet Data & Musée a officiellement démarré le 1er septembre 2017, pour une durée de 2 ans. Il s’organise autour de 5 lots.
Résultats attendus
Une plateforme interopérable d’agrégation de données des institutions culturelles :
ouverte, ayant vocation à fonctionner avec une variété d’acteurs grâce à son fonctionnement en API
souveraine et neutre, assurant la sécurisation et l’anonymisation des données
pérenne, dans la mesure où le projet doit permettre de valider un business model permettant d’assurer la pérennité de la plateforme.
Les données seront regroupées sur Teralab, la plateforme Big data de l’IMT et du GENES. Cette plateforme offre un espace d’hébergement de stockage neutre, sécurisé et souverain. Teralab est en mesure d’héberger des données sensibles en accord avec les standards et la réglementation en cours. Il est d’ores et déjà reconnu comme un acteur fiable.
Développement d’indicateurs de pilotage pour les institutions culturelles
Une famille de services permettant d’assurer le pilotage stratégique de l’institution : API développés pour les institutions en fonction de leurs besoins, permettant par exemple des stratégies de yield management adaptées.
Construction d’outils de personnalisation de l’expérience visiteur
Une offre de recommandation culturelle optimisée, basée sur un profil personnalisé, à destination des visiteurs.
Partenaires
Data & Musée est lauréat du 23ème appel à projet du Fonds unique interministériel (FUI) et labellisé par Cap Digital et Imaginove.
La chaire UNESCO ITEN est l’un des partenaires fondateurs du projet aux côtés de Paris Musées, le Centre des Monuments Nationaux, Orphéo, Institut Mines-Télécom, Réciproque, Kernix, Arenametrix, Guestviews, My Orpheo.
Bilan et perspectives du colloque international Humanisme numérique 2016
Entretien avec Ghislaine AZÉMARD Professeure des universités, Titulaire de la chaire UNESCO Innovation, Transmission Edition Numériques, Directrice du programme Idefi CréaTIC, Organisatrice du colloque « Humanisme numérique : valeurs et modèles pour demain ?»
Ce colloque n’est que le premier temps d’un travail envisagé sur la durée ?
Oui effectivement, pour prolonger cette démarche interdisciplinaire et multiculturelle, pour réfléchir l’humanisme numérique dans sa complexité, nous allons travailler sur quelques objectifs qui ont été interrogés pendant le colloque et que nous allons prolonger sous d’autres formes à l’avenir. J’en ai présenté 7 dans l’intervention inaugurale :
1. Enrichir un cadre théorique interdisciplinaire pour expliquer les processus de symbolisation contemporains, ainsi que leurs mutations.
2. Ouvrir un espace interculturel d’échanges et de débats sur une des questions contemporaines majeures et que nous avons mis en exergue de notre colloque : « Comment réinvestir, redéfinir et co-construire la notion d’humanisme à l’ère numérique à travers ses valeurs, ses diversités, à préserver et à créer ? ».
3. Construire une base de connaissance à partir d’articles, de livres, d’entretiens vidéo réalisés avec des philosophes, des sociologues, des économistes, des artistes, des entrepreneurs, représentants de la société civile pour fournir les points de vue multiples et hétérogènes propres à permettre la construction d’un point de vue plus éclairé sur l’humanisme, le transhumanisme, et l’humanisme numérique.
4. Participer à l’éclosion et à la valorisation de nouvelles formes de création numérique.
5. Contribuer à développer des expérimentations, applications et des dispositifs dédiés à l’innovation sociale.
6. Engager un mouvement international pour promouvoir et essaimer une pédagogie humanisante.
7. Participer à l’élaboration d’une charte des droits numériques de l’homme.
Pourquoi avoir choisi le thème de l’humanisme numérique pour accueillir les 5ème rencontres internationales
des chaires UNESCO en SIC ORBICOM ?
L’humanisme numérique est un thème complexe qui est au cœur des préoccupations de chacun mais que les spécialistes en Sciences de la communication ne traitent pas habituellement aussi frontalement.
Cette thématique me paraît fondamentale et le fait qu’elle soit placée sous l’égide de l’UNESCO, institution conçue pour penser mondial, nous permet d’aborder les modèles de développement économiques et sociaux sans les tropismes habituels et les références trop courtes au transhumanisme googlien. J’ai le sentiment que ces questions trouvent dans cette configuration, ce que Derrida appelle un « espace légitime de travail et de réélaboration ».
Parce que les lectures, que les chercheurs d’Amérique latine, de Chine, d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Afrique, apportent sur cette thématique sont diverses, les points de vue peuvent diverger, et les échanges qu’ils suscitent nous obligent à dialectiser nos positions respectives. Même quand elles sont érudites, elles recouvrent des « allant de soi » spécifiques à nos cultures. Elles nous obligent donc à pratiquer le langage de l’intercuturalité.
Un intérêt supplémentaire pour discuter ces questions de l’humanisme numérique concerne nos pratiques professionnelles d’enseignant chercheur. Pour ma part, j’enseigne à l’université paris 8 en humanités numériques et j’ai la responsabilité de diriger le programme Idéfi CréaTIC. Idéfi signifie littéralement les initiatives d’excellence en formations innovantes, elles sont financées par l’Etat français dans le cadre des Investissement d’avenir.
Ces programmes nous invitent à faire du numérique un outil transformant pour l’université, transformant dans la manière dont on enseigne, la manière dont on insère les étudiants, dont on les forme aux métiers qui émergent et transformant dans les réponses que l’on peut apporter aux exigences des mutations en cours.
Nous sommes confrontés à la responsabilité de former nos étudiants, les futurs acteurs du numérique, les former à la veille technologique mais aussi au décryptage de l’écosystème économique, et aux enjeux sociaux de cette généralisation. Nous les invitons à la réalisation de nouvelles applications, de nouveaux services, nous les formons à répondre à des injonctions contradictoires qu’ils devront rendre compatibles : produire des dispositifs numériques d’innovation sociale, d’intérêt public, dans un contexte d’économie libérale et consumériste. La tâche de transmission est complexe.
Par ailleurs, dans le cadre des activités de recherche et d’expérimentation de la chaire UNESCO ITEN, nous sommes de plus en plus sollicités pour intervenir dans des consortiums avec des entreprises, des musées, des collectivités territoriales, des pôles de compétitivité, pour répondre à des appels d’offre de plus en plus nombreux. Nous souhaitons dans ce cadre, que la contribution académique apportée réponde non seulement aux attendus immédiats, techniques, stratégiques, économiques, mais aussi aux exigences philosophiques, éthiques, civilisationnelles en phase avec les profondes mutations liées à la mondialisation et la technologisation des activités humaines. Nous souhaitons également être en phase avec des valeurs de développement durable, d’innovation sociale, d’intérêt public, qui sont implicites à chacune de nos pratiques, de nos réalisations.
Nous nous positionnons résolument sur la zone névralgique du questionnement d’un point de vue plus performatif que constatif pour reprendre des catégories d’actions de Derrida, pour y voir plus clair, pour maintenir l’articulation théorie/pratique qui nous permet d’avoir à la fois une posture critique mais aussi participer aux inventions alternatives concrètement.
Découvrez la plateforme dédiée
à l’Humanisme Numérique. Cliquez ici.
Découvrez les entretiens en vidéo du colloque, remasterisés sur la chaîne Youtube dédiée « Humanisme Numérique ». Cliquez ici.
Notez qu’il est possible d’activer les sous-titres en français
sur les vidéos anglophones.
Découvrez les actes du colloque « Humanisme numérique :
valeurs et modèles pour demain ? ». Cliquez ici.
« Marie Curie, femme de sciences », un projet décliné du site web à l’exposition interactive
Le ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles Technologies a confié au programme LEDEN MSH Paris Nord / UP8, la conception et la réalisation d’un site web sur la vie et l’œuvre de Marie Curie. Ce site a été inauguré à l’ouverture du portail scientifique www.science.gouv.fr par la ministre déléguée à la Recherche. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de valorisation du patrimoine scientifique auprès d’un large public.
Le contenu du site a été placé sous la responsabilité d’un comité éditorial, rassemblant des scientifiques proches des travaux des Curie, Hélène Langevin, petite-fille de Marie Curie (laboratoire in2p3), Pierre Radvanyi (in2p3), Christian de la Vaissière (université Jussieu) ainsi que Jean-Pierre Dalbéra (Mission de la Recherche et la Technologie) du ministère de la Culture et de la Communication.
« Portraits » Rédigés par Madame Hélène Langevin, les textes illustrés aux images inédites évoquent la dimension humaine du personnage. De petits diaporamas animés, des mises en exergues sonores, des extraits de correspondance viennent enrichir les pages.
« Radioactivité » Les travaux de Marie Curie, ses découvertes et conditions de travail sont décrits. Collaborateurs, collègues, étudiants émaillent les différents étapes de son parcours d’enseignante et de chercheuse. Les textes sont complétés de photos d’archives et de schémas explicatifs, animés ou modélisés en 3D.
Le « Laboratoire » est un espace d’exploration, composé de modules 3D
didactiques :
• « Les leçons de Marie Curie »
Conçu à partir des leçons de physique élémentaire de Marie Curie, destiné aux enfants, ce module 3D interactif offre la possibilité d’expérimenter par exemple les principes de la poussée d’Archimède.
• « La mesure du radium »
Dans le laboratoire, modélisé de façon conforme à celui de Marie Curie, l’internaute refait lui-même l’expérience de la mesure du radium en manipulant les instruments (la chambre d’ionisation, l’électromètre à quadrants, le quartz piézo-électrique, la réglette de mesure…).
La chronologie propose d’explorer la vie de Marie Curie (1867-1934) au travers d’un module interactif. Des commentaires sonores accompagnent une iconographie inédite. Des repères chronologiques permettent de situer le contexte historique et scientifique.
Dans le dictionnaire, des fiches ont été élaborées pour découvrir les personnages, savants et proches de Marie Curie, des notions indispensables à la bonne compréhension des textes, des instruments liés aux expériences.
La bibliothèque virtuelle permet au chercheur d’accéder aux textes, exposés, entretiens sonores ou vidéos… Un fonds documentaire dédié aux travaux de Pierre et Marie Curie, et à leurs prolongements.
Un quiz est disponible pour tester les connaissances acquises au cours de la visite du site !
Laradioactivite.com : un mode de publication innovant
Laradioactivite.com est le fruit de la rencontre entre deux savoirs : celui de physiciens nucléaires et celui de chercheurs sur le numérique. Il explore le thème de la radioactivité et de ses multiples aspects en offrant un éventail complet de médias (animations, vidéos, images…). Plusieurs moyens de navigation permettent une exploration aisée de l’ensemble des informations de plus de 400 pages. Un glossaire (plus d’une cinquantaine d’articles) offre la possibilité à l’utilisateur d’approfondir les notions fondamentales.
Une référence scientifique
Bien qu’elle soit naturelle et intervienne dans notre vie quotidienne, la radioactivité demeure un phénomène redouté, souvent mal connu. Les bénéfices de ses nombreuses applications, comme dans le domaine médical, sont occultés par les craintes qu’inspirent l’énergie nucléaire ou encore les déchets radioactifs. Ces dernières sont-elles légitimes ? Que proposent ingénieurs et scientifiques ? Les auteurs, dont la plupart sont des physiciens du CNRS, cherchent à répondre à ces questions.
Un mode de publication innovant
Ce site est le résultat de la coopération entre chercheurs d’horizons différents. L’objectif central de la réalisation porte sur la création d’un outil de publication et de mise à jour intuitif. Le mode de publication des pages assure la portabilité sur différents supports.
L’interface de création des pages est graphique ; l’accent a été mis sur l’ergonomie (utilisation du « glisser/déposer », prévisualisation des images, etc.).
À chacune des pages ainsi créées correspond un document xml assurant ainsi la pérennité du contenu numérisé et ouvrant également au multilinguisme. La gestion de la structure du site a également été conçue pour être intuitive. Il s’agit de disposer les pages les unes par rapport aux autres dans un environnement visuel, afin de créer l’arborescence du site complet. Son élément clé repose sur la réorganisation dynamique non seulement de la mise en page mais aussi de l’arborescence elle-même qui amorce le développement d’un nouveau type de web syntaxique.
Laradioactivite.com a reçu, dans le cadre de l’appel d’offre « Création de produits de médiation scientifique en libre accès sur internet », le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Plateforme pédagogique adaptative : « Ma classe 3.0 »
Le projet « Ma classe 3.0 » a été retenu dans l’appel à projets e-Éducation « Services et contenus numériques innovants pour les apprentissages fondamentaux à l’école » du ministère de l’Éducation Nationale, qui s’inscrit dans le Programme investissements d’avenir dédié au déploiement expérimental de technologies et services numériques dans le champ éducatif.
La plateforme « Ma classe 3.0 » vise à fournir aux enseignants des parcours pédagogiques Hatier, adaptés aux niveaux des élèves et des enseignements, à dispenser en mathématiques, anglais et français. Cet outil, qui n’est pas substitutif à l’enseignant, est conçu pour permettre l’attribution d’exercices adaptés au niveau de chaque élève. Il est programmé pour fournir à l’enseignant des outils de suivi de ses élèves permettant une évaluation de leur progression et une adaptation des parcours à leur avancée. L’enseignant peut suivre de manière individualisée les élèves et se rendre disponible pendant son cours pour répondre aux besoins spécifiques de chaque élève pendant que les autres se perfectionnent sur la plateforme.
La valeur ajoutée de ce logiciel pour l’élève, par rapport à un mode d’enseignement sans médiation numérique, se construit autour de trois fonctionnalités : l’apprentissage/exercice tutoré avec un avatar, l’ancrage mémoriel par « gamification », le parcours adaptatif et les outils d’auto-évaluation améliorant le niveau d’engagement des élèves.
L’objectif : construire et mener une expérimentation autour d’une plateforme d’apprentissage auprès des enseignants et des élèves de CM1 dans les matières français, mathématiques et anglais en classe et en autonomie (en dehors de l’école) sur les différents terminaux disponibles (ordinateurs, tablettes, etc.).
Points forts du projet :
• Ma Classe 3.0 assiste le professeur, l’élève et les parents en proposant des parcours pédagogiques personnalisés pour chaque élève et en favorisant la consolidation des acquis par une proposition calculée et automatique d’exercices de révisions.
• Construire des contenus éducatifs interactifs et les séquencer en fonction de leur visée pédagogique dans des parcours d’apprentissage, qui peuvent être ajustés par les enseignants et qui s’adaptent aux succès et difficultés des élèves.
• Cette plateforme, ouverte et collaborative, repose sur l’utilisation notamment de la vidéo comme support de cours.
• Des badges et des mini-jeux apportent une couche de gamification permettant d’encourager les élèves selon leur activité.
• Un avatar interagit avec l’élève pour motiver sa progression dans l’acquisition des connaissances. Il est animé émotionnellement en fonction de la progression de l’élève et des objectifs de motivation définis par la plate-forme.
Partenaires du projet :
Gutenberg Technology, Hatier, Domoscio, Mines-Télécom
« Cybercartable » : six modules didactiques d’enseignement général
Le projet « Cybercartable » est constitué de modules didactiques d’enseignement général, destinés à des élèves de CAP et réalisés pour la DESCO et la CGPME.
Des ressources numériques destinées à fournir un dispositif d’accompagnement pédagogique multimédia aux programmes généraux en vue de l’obtention de diplômes de l’enseignement professionnel ont été créées dans le cadre de la convention générale de coopération entre le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et la confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME).
L’outil multimédia se compose de situations pédagogiques dans les disciplines suivantes : français, mathématiques, arts appliqués et cultures artistiques, langue vivante. Ces situations sont de nature variée et répondent aux recommandations pédagogiques des référentiels de chaque discipline (programme arrêté le 8 juillet 2003, hors-série numéro 4 du 24 juillet 2003).
Cet outil a été élaboré avec le concours d’enseignants d’établissements publics, privés et de formateurs de CFA, de corps d’inspection, de professeurs d’université, de tuteurs et maîtres d’apprentissage et d’inspecteurs de l’éducation Nationale.
Les ressources numériques concernent les jeunes qui entrent en formation de CAP chaque année sous statut scolaire, en apprentissage, ou toute personne qui souhaite accéder au CAP ainsi que la communauté éducative responsable de la formation.
Cybercartable a pour objectif de participer à l’acquisition des compétences d’enseignement général du CAP et à la préparation du brevet informatique et internet (B2I), en utilisant les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
« Cybercartable » a pour vocation de permettre :
• D’évaluer des connaissances et des compétences des publics concernés,
• D’effectuer une remise à niveau, si nécessaire,
• D’apprendre et de maîtriser des connaissances et des compétences requises par les référentiels des programmes d’enseignement général du CAP,
• D’approfondir ces connaissances et compétences,
• D’utiliser les technologies de l’information et de la communication.
« Cybercartable » a reçu le soutien de l’AGEFA PME et de la DESCO (ministère de l’Education Nationale).
« L’éventail des métiers » : huit modules d’immersion 3D
L’éventail des métiers est un outil proposant de nouvelles modalités de transmission par le numérique pour une implémentation des procédures interactives dans les processus pédagogiques. Il présente une restitution des gestuelles professionnelles et une familiarisation aux apprentissages : immersion virtuelle, simulation, expérimentation pédagogique et ce à travers plusieurs modules.
Ces modules sont des créations numériques en 3D temps réel sur la transmission des savoir-faire et des métiers pour contribuer à l’orientation professionnelle des élèves. Elles ont été réalisées pour la DESCO et la CGPME.
Les huit modules (bronzier, ébéniste d’art, carrossier, garagiste, chocolatier, fromager, prototypiste et facteur de saxophone) ont pour but de transformer l’apprentissage en activité ludique, d’éveiller la curiosité et l’esprit critique. Ils permettent de découvrir les métiers d’art et de sensibiliser les jeunes à ces formations, ainsi que d’exploiter et d’évaluer une partie des paramètres indispensables aux nouvelles modalités de transmission pédagogique.
Les médias sont présentés dans un « gabarit de collection » qui comporte :
• Un espace d’accueil en 3D qui plonge le jeune dans l’univers d’un métier,
• Une expérimentation 3D avec vidéo intégrée, au sein de laquelle le jeune s’essaye à reproduire les gestes de l’artisan,
• Des témoignages d’enseignants, de jeunes apprentis et de professionnels qui abordent la passion du métier, ses contraintes, sa réalité,
• Une fiche pratique sur le métier, qui reprend la description du métier, les qualités nécessaires à son exercice, un schéma des formations existantes et les grandes lignes de perspectives de carrière.
La plus-value pédagogique repose sur trois axes principaux :
• La synchronisation d’une vidéo démonstrative à l’interactivité d’imitation, grâce au logiciel de 3D Temps réel (Virtools),
• Le renseignement sur les conditions d’accès à la formation et à la profession,
• La virtualisation d’une première expérience professionnelle.
« L’éventail des métiers » a reçu le soutien de l’AGEFA PME et de la DESCO (ministère de l’éducation Nationale).
« Le numérique pour le patrimoine » Comprendre les pratiques de médiation numérique dans les lieux culturels et scientifiques
Dans le cadre de ses recherches sur la e-médiation culturelle, le programme de recherche LEDEN (Université Paris 8 / MSH Paris Nord) a signé en 2003 un accord cadre avec le ministère de la Culture et de la Communication, et travaille notamment sur une plateforme documentaire de valorisation des dispositifs numériques culturels innovants : « Le numérique pour le patrimoine ».
Cette plateforme a pour vocation de donner à voir et à comprendre des pratiques innovantes de médiation numérique dans les lieux culturels et scientifiques. À partir d’entretiens vidéos, réalisés auprès de différents acteurs impliqués dans la conception, la réalisation, la mise en place de dispositifs numériques et la présentation interactive de ces dispositifs, le programme LEDEN a constitué une base de données à destination de professionnels et de chercheurs, et plus largement accessible au grand public.
L’accès à ces séquences vidéo peut se faire de deux manières différentes : soit par lieux (Arc de Triomphe, abbaye de Cluny, château de Versailles, musée de Fourvière…), soit par thématiques (scénarisation du parcours, mobilité, visite personnalisée, etc.).
La plateforme « Le numérique pour le patrimoine » est accessible depuis le portail Culture Labs.http://culturelabs.culture.fr/
La plateforme « Le numérique pour le patrimoine » a reçu le soutien financier du Ministère de la Culture et de la Communication.
« Culture Labs » Plateforme des services numériques culturels innovants du ministère de la Culture et de la Communication
La plateforme d’expérimentation Culture Labs a été réalisée par le programme de recherche LEDEN à la demande du DREST du ministère de la Culture et de la Communication, dans un objectif de valorisation des différents projets lauréats des appels d’offre « services numériques culturels innovants ».
Le ministère soutient « l’innovation numérique pour développer des usages culturels numériques innovants, tout en s’appuyant sur des contenus numérisés disponibles ». Les appels à projets « services numériques culturels innovants » ont permis d’impulser les initiatives culturelles numériques en favorisant les partenariats entre les institutions publiques, privées et la recherche, d’identifier les expérimentations grand public innovantes, s’appuyant sur de nouvelles technologies innovantes mais aussi sur les usages et les pratiques de tous les publics.
Chaque appel d’offre précise des orientations particulières en termes de développement des initiatives technologiques ou des usages à valoriser ainsi que des thématiques entrant dans les grands objectifs du ministère telles que l’éducation artistique et culturelle (EAC), l’accessibilité, le tourisme, la jeunesse, l’édition, la création contemporaine, les pratiques amateurs…
L’analyse de ce corpus très hétérogène a permis d’acquérir un point vue général non seulement sur l’ensemble de l’évolution des dispositifs numériques au service de la valorisation culturelle et patrimoniale et de leurs usages, mais aussi sur les points de blocages qui peuvent dans certains cas s’avérer récurrents dans le déploiement de ce type de projets.
Les 120 projets lauréats des deux premiers appels d’offre sont présentés sur la plateforme Culture Labs selon sept catégories : archives, audiovisuel, éducation, livre lecture, musées/expositions/œuvres, patrimoine, spectacle. Chaque fiche est composée d’un descriptif de l’expérimentation numérique, de son contexte de déploiement (lieu, partenariat, type de technologie utilisée…) et d’illustrations du projet. Par ailleurs, la plateforme donne à voir la répartition géographique des projets lauréats, afin notamment de mettre en lumière la volonté de décentralisation voulue par le ministère de la Culture et de la Communication. Enfin, un annuaire des partenaires publics/privés associés à la réalisation des projets donne une vision de l’articulation des différents partenaires et met en avant l’importance de la co-construction et de l’association des diverses compétences (entreprises, laboratoires de recherche, institutions culturelles).
Points forts du projet :
• Valorisation des services numériques culturels innovants et diffusion des bonnes pratiques.
• Représentation cartographique des initiatives culturelles numériques en France.
• Annuaire des partenaires publics/privés associés à la réalisation des projets.