La direction du développement économique de Plaine Commune a fait appel au programme d’excellence en formations innovantes IDEFI CréaTIC, spécia-liste des questions de médiation numérique territoriale, pour aider la collec-tivité à réfléchir à l’élaboration d’une stratégie numérique sur les questions de la ville intelligente.

Objectifs de « TerriNum »

Aider la collectivité à définir des orientations stratégiques sur la question de la ville intelligente avec l’écosystème territorial (société civile, associations, TPE et PME, grands groupes, universités, collectivités territoriales, élus) en prenant en compte la spécificité du territoire de Plaine Commune.

Pour cela, TerriNum a décliné trois types de missions :

• le développement d’une prospective et d’une veille ;

• l’animation de l’écosystème territorial pour susciter l’intelligence collective ;

• le soutien à la création d’expérimentations à l’échelle territoriale.

Actions menées

Les actions se sont déroulées de février 2015 à mars 2017. Trois phases distinctes ont été établies : un diagnostic territorial(réalisé en 2015, à travers 56 entretiens et une grille d’analyse AFOM), un document de recommandations,qui précise les orientations stratégiques ainsi que les actions et expérimentations à mettre en œuvre.

Le diagnostic territorial a permis d’élaborer des recommandations concernant les trois axes structurants pour le territoire : la participation citoyenne, le développement durable et le développement économique. Ces trois problématiques ont donné lieu à trois ateliers d’open innovation pour affiner les résultats

issus du diagnostic, en vue de rédiger le document de recommandations pour la collectivité. Environ 40 personnes ont participé à ces ateliers et 80 personnes ont assisté à la restitution finale (voir liste des participants ci-dessous).

Des expérimentations associant questions socio-économiques et questions citoyennes devraient à présent se développer au sein d’initiatives com-munes. Ces expérimentations sur différents services facilitant la mobilité, les pratiques citoyennes, la maîtrise de l’énergie, les interactions intergénéra-tionnelles pourraient se mettre en place sous la forme d’un partenariat entre collectivité territoriale, académiques et entreprises.

Participants

Orange, Veolia, Linkbynet, la SNCF, la Société du Grand Paris, le ministère de l’Environne-ment, de l’Energie et de la Mer, la ville de Montreuil, le Conseil général du 93, la mairie de Paris, l’AFNOR, le ministère de la Recherche, les universités Paris 8 – Paris 13 – Paris Dauphine – Cergy-Pontoise – Paris-11 Sud, l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat, Icade, Vectuel, Plaine Cowor-king, Engie, le Pôle Média Grand Paris, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France, Alien 6, MI 2020, Vinci, la région Ile-de-France, le groupe Caisse des Dépots, le pôle de compétitivité Systematic, La Poste, Greenflex, Makesense, Mon voisin des Docks, groupe Chronos, Plaine Commune Pro-motion, Wheeldo, L’Atelier Parisien d’Urbanisme, La Maison de l’Initiative Economique Locale, Paris 2024, Navidis, Grand Paris Seine Ouest, le Conseil National du Numérique, IDEFI Créatic…


« Verso » maille la ville et les sujets qui la concernent : vie quotidienne, mobilité, économie, etc. L’équipe étudiante a imaginé « Verso » tel un moyen de redynamiser la ville (notamment Saint-Denis), lui offrant un socle commun à la solidarité et à l’entraide. « Verso » souhaite poser les bases d’un mieux « vivre ensemble » : une meilleure gestion de la ville, un urbanisme plus respectueux de l’environnement, une véritable justice sociale. La proximité et la participation sont au cœur du dispositif, avec l’envie de tisser une réelle mixité entre les habitants en créant du contact (grâce aux initiatives, aux cartes, etc.).

« Verso » n’est pas seulement un projet crossmédia (site internet et application mobile), il est à l’origine d’actions concrètes qui peuvent avoir des bénéfices à long terme. « Verso » n’est pas seulement un dispositif de médiation territoriale mais un véritable outil de participation, d’appropriation de la ville par le dialogue, l’échange, le contact, la mobilité. Car dialoguer est l’une des premières étapes du jeu démocratique.

Le projet se base sur l’idée de crowdsourcing et de crowdfunding. Mais contrairement au crowdfunding, ce ne sont pas des financements qui sont recherchés mais des moyens humains et matériels. L’équipe étudiante a détourné l’aspect économique mettant en place plutôt un système de dons, de mobilisation des talents et savoir-faire de chacun. Le but est de laisser les habitants créer leur propre initiative. Les pro-jets peuvent apporter de la convivialité (ateliers de cuisine, groupes sportifs, etc.), favoriser l’échange de compétences (bricolage, cours de langues…), mais aussi travailler à des choses plus complexes (créer une association, une ressourcerie, un repair café, organiser de l’achat groupé, etc.).

L’équipe étudiante a conçu et réalisé un outil maniable et évolutif, mais ce sont maintenant aux habitants et usagers, aux associations et institutions de le porter pour « profiter de la ville autrement ».

 

 

Conception & Réalisation : Bastien Gaboulaud, Florence Jeevaranjan, Antoine Nguyen, Han-Qing Wang, Ingrid Wlazlo.

Master CEN – Université Paris 8
Promotion 2016

 

L’équipe étudiante, qui avait imaginé le projet « Verso » au cours de leur Master CEN 1 (voir le projet « Verso »), a souhaité prolongé sa réflexion sur la thématique de la ville numérique en Master 2. Ils ont rêvé d’une smart city qui soit citoyenne, écologique et poétique, et l’ont surnommée « Ludicité ».

Scénario projectif d’une ville du futur, la vidéo du projet évoque une déambulation poétique où le personnage principal, Laura, rencontre et utilise des dis-positifs participatifs et solidaires à vocation écologique mais pas seulement…

Laura fait par exemple la connaissance de « Monsieur Panda », une poubelle ludique de tri sélectif, objet connecté qui interagit avec les actions des usagers via la diffusion d’images et d’informations. Au square, elle utilise un vélo qui produit l’énergie dont elle a besoin pour recharger son téléphone mobile et fait un dépôt solidaire dans un arbre-mobile mécanique, un concept de ressourcerie suspendue, où chacun peut laisser à d’autres un livre, un objet dont il ne se sert plus. Laura crée un joli poisson virtuel au sein d’aquariums numériques, une installation poétique présentée sur une place publique et ouverte aux participations. Elle modifie l’intensité des lumières qui illuminent un ensemble de bassins d’eau multicolores. L’occasion, pour elle, de recevoir des informations sur la qualité de l’air et des eaux pluviales dans sa ville.

Dans un jeu subtil et léger, la scénographie numérique réenchante le quotidien. La vidéo se termine sur une série d’interfaces issues de l’application mobile du projet.

Conception & Réalisation : Bastien Gaboulaud, Florence Jeevaranjan, Antoine Nguyen, Han-Qing Wang, Ingrid Wlazlo.

Master CEN – Université Paris 8
Promotion 2017