Le projet

A l’instar de nombreux secteurs, le milieu culturel se dote aujourd’hui d’outils de mesure de performance et de pilotage de son activité via la ‘data science’, la science des données. Cette discipline commence tout juste à s’inscrire dans les pratiques des institutions culturelles françaises, conscientes aujourd’hui de la nécessité de maîtriser leurs données.
 
Pourtant, si les établissements collectent individuellement leurs données, aucune initiative n’avait encore été lancée pour agréger et analyser l’ensemble des données des musées et monuments du territoire : un visiteur du Louvre n’est-il pas aussi un visiteur de la Tour Eiffel ? Mieux, un visiteur satisfait de son parcours Moyen-Age au Louvre n’est-il pas un futur visiteur pour les remparts et la vieille ville de Carcassonne ? C’est le pari du projet Data & Musée.
 
Une fois réunies, ces données présenteraient de réels intérêts pour les institutions comme pour les visiteurs, notamment pour l’établissement d’analyses de la consommation du bien culturel en France, pour la mesure du positionnement de chaque institution ou encore pour proposer aux visiteurs une plus grande personnalisation de leur relation à chaque institution.

Le projet Data & Musée propose ainsi un territoire d’expérimentation et de réflexion sur l’analyse des données par les institutions culturelles, et la façon dont ces données peuvent les accompagner dans leur évolution.

Le projet Data & Musée a officiellement démarré le 1er septembre 2017, pour une durée de 2 ans. Il s’organise autour de 5 lots.

 

Résultats attendus

Une plateforme interopérable d’agrégation de données des institutions culturelles :

  • ouverte, ayant vocation à fonctionner avec une variété d’acteurs grâce à son fonctionnement en API
  • souveraine et neutre, assurant la sécurisation et l’anonymisation des données
  • pérenne, dans la mesure où le projet doit permettre de valider un business model permettant d’assurer la pérennité de la plateforme.

Les données seront regroupées sur Teralab, la plateforme Big data de l’IMT et du GENES. Cette plateforme offre un espace d’hébergement de stockage neutre, sécurisé et souverain. Teralab est en mesure d’héberger des données sensibles en accord avec les standards et la réglementation en cours. Il est d’ores et déjà reconnu comme un acteur fiable.

Développement d’indicateurs de pilotage pour les institutions culturelles

Une famille de services permettant d’assurer le pilotage stratégique de l’institution : API développés pour les institutions en fonction de leurs besoins, permettant par exemple des stratégies de yield management adaptées.

Construction d’outils de personnalisation de l’expérience visiteur

Une offre de recommandation culturelle optimisée, basée sur un profil personnalisé, à destination des visiteurs.

 

Partenaires

Data & Musée est lauréat du 23ème appel à projet du Fonds unique interministériel (FUI) et labellisé par Cap Digital et Imaginove.

La chaire UNESCO ITEN est l’un des partenaires fondateurs du projet aux côtés de Paris Musées, le Centre des Monuments Nationaux, Orphéo, Institut Mines-Télécom, Réciproque, Kernix, Arenametrix, Guestviews, My Orpheo.

 

Pour en savoir plus : http://datamusee.fr

Le contenu éditorial du projet « Papiers bavards »est basé sur le travail documentaire d’étudiants de Paris 1 autour de six immeubles, ainsi que sur un dossier de recherche sur l’environnement du Marais de deux étudiantes en Master Recherche à l’Institut d’Urbanisme de Paris (Université de Créteil). Ces recherches, réalisées à l’occasion des 50 ans de la loi Malraux, en partenariat avec le Musée Carnavalet, ont mis l’accent sur le vécu social et l’ambiance du quartier (analyse de l’évolution du paysage urbain, interviews, photos d’époque).

Le dispositif numérique, réalisé par les étudiants de Master CEN, a été installé lors de l’exposition « Le Marais en Héritage– 50 ans, la loi Malraux » (nov. 2015 – fév. 2016). L’équipe étudiante CEN a réalisé une maquette papier des principales rues du quartier. Le papier a été choisi pour son caractère altérable et la symbolique qu’il peut représenter. En effet, c’est un support de correspondance, de souvenirs, qui se transforme et se réinvente au fil du temps. À la façon d’un décor de théâtre, les éléments évoluent. Le caractère changeant du papier autorise à jouer du décor pour faire le lien entre les époques tel un tableau en construction, s’affranchissant ainsi d’une représentation réaliste. Le théâtre de papier devient la scène de la biographie des hôtels particuliers.

Conception & Scénarisation : Deborah Galopin (éditrice), Valentine Giret (éditrice et motion designer), Chloé Riffault (graphiste et illustratrice), Antoine San Segundo (graphiste et motion designer), Elena Spurrier (graphiste et illustratrice).
Master CEN – Université Paris 8Promotion 2015

En partenariat avec Paris Musées et le Musée Carnavalet.
Sur la base de recherches documentaires d’étudiants de Paris I et de l’Institut d’Urbanisme de Paris.